mardi 13 décembre 2011

Dr Folamour

Dr Folamour (Dr Strange love), Stanley Kubrik, 1964.

Pour voir la Bande annonce cliquer sur l'affiche

2 ans après la crise de Cuba, Kubrick sort cet ovni cinématographique qui arrive à faire rire (jaune) sur la possible destruction de la planète durant la guerre froide, du fait de la folie des hommes, et de leur incroyable bêtise.

Quelques scènes d'anthologie :

La conversation au téléphone rouge où le président américain essaie avec toute la diplomatie possible de faire comprendre à son homologue soviétique, complètement ivre au milieu de la nuit, la gravité de la situation ;

Peter Sellers en officier britannique, essayant d’empêcher, en vain, le général Jack D. Ripper (littéralement « Jack l'Éventreur ») de tirer à la mitrailleuse sur des soldats compatriotes venus le chercher, et qu’il a pris pour des Russes envahissant sa base ;

Peter Sellers, convaincu de la folie de son supérieur (qui a déclenché le plan R) tente désespérément de joindre la Maison blanche depuis une cabine téléphonique après avoir pillé un distributeur de coca pour récupérer la monnaie;
Le commandant de bord du B-52 qui lit par l'interphone à son équipage les consignes et leur fait vérifier le contenu de leur trousse de survie, où l'on trouve notamment des tablettes de chewing-gum et une Bible miniature combinée à un guide de conversation en russe ;

Le général américain « Buck » Turgidson (littéralement turgescent) et l'ambassadeur soviétique en venant aux mains sont interrompus dans leur bagarre par le président des États-Unis déclarant « Messieurs, vous ne pouvez vous battre ici ! Vous êtes dans le PC de Guerre. » ;

Ce même général, répondant avec un enthousiasme démesuré à la question du président de savoir si un B-52 en rase-motte pouvait passer à travers les défenses antiaériennes soviétiques ;

Le Dr Folamour, à l'accent germanique prononcé, tentant de maîtriser son bras droit qui a tendance à faire le salut hitlérien spontanément, et répondant tout aussi spontanément "Jawohl, mein Führer !" à une question du président des Etats-Unis ;

Le commandant de bord du B-52, chapeau texan sur la tête, chevauchant la bombe larguée de l'avion...


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