Vous pouvez télécharger le diaporama de la Première séance du cours sur "L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale"
Le diaporama (et cet article) comporte quelques parenthèses et des liens vers des ressources additionnelles que vous pouvez suivre, si vous avez le temps, et/ou l'envie de le faire.
Ci-dessous une photo du mémorial du col du Pas entre Saint André de Valborgne et Valleraugue dans le massif de l'Aigoual. Erigé en 1960 grâce à une souscription lancé auprès des anciens du maquis Aigoual-Cévennes, ce monument s'inscrit dans la logique résistancialiste de l'époque comme nous l'avons vu en classe.
Mais celui-ci, comme beaucoup d'autres de ce type est aussi le fruit de la simple volonté des anciens résistants que la mémoire de leurs actions se perpétue. Dans l'introduction d'un livre de 1960 retraçant la construction du monument, d'ailleurs uniquement financée par la souscription des anciens maquisards, on trouve ceci :
"Rien ne rappelle le passage que nous avons effectué dans ces sites cévenols qui nous sont chers. Il est donc nécessaire de doter ce cadre, berceau de notre maquis, d'un témoignage : un monument pour honorer nos morts et notre maquis".
Et plus loin : " L'oeuvre que nous entreprenons est digne. Le combat maquisard que nous avons mené nous semblerait vain s'il était considéré comme éteint. (...) Le monument que nous élèverons sera pour ces générations (futures) le symbole toujours vivant, toujours présent de la nécessité de s'unir et de combattre lorsque la liberté et la dignité de l'homme sont en danger".
Cet exemple montre la volonté louable qu'ont eu ces groupes de résistance de perpétuer la mémoire de leur action. C'est leur multiplication à travers la France, mais surtout la volonté politique des gouvernants de l'époque qui crée le mythe d'une France entièrement résistante, ce que Henry Rousso appelle le résistancialisme.
Pour mémoire (!) le maquis Aigoual Cévennes est un regroupement de plusieurs groupes plus anciens. Après l'attaque du maquis d'Aire-de-Cote par des parachutistes allemands le 1er juillet 1943 (7 morts, 3 disparus, 31 prisonniers et déportés dont 19 ne sont pas revenus), les rescapés rejoignent le maquis de Lassalle qui fusionne avec celui d'Ardaillers le 12 juillet 1944. Il compte alors 385 personnes. Plus de détails sur le site cevennesresistance.fr
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