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mercredi 8 avril 2015

1ere L : Guerre froide et nouvelles conflictualités.

Vous pouvez télécharger le diaporama du cours sur la guerre froide puis sur les nouvelles conflictualités dans le monde de l'après-guerre froide.

En complément du cours, quelques épisodes de l'excellente émission Le dessous des cartes de Jean Christophe Victor diffusée par Arte. 

 Puis un reportage diffusé par France 2 sur l'enquête mené par un commissaire français pour le TPIY (Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie) sur le massacre de Srebrenica en 1995 ou 8000 bosniaques sont massacrés par les forces serbes de Bosnie aux ordres du général Serbe Ratko Mladic. Reportage édifiant !

Enfin si le sujet de la décomposition de la Yougoslavie vous intéresse vous pouvez regarder le documentaire de la BBC : Yougoslavie, suicide d'une nation européenne. C'est en 6 épisodes mais c'est complet et passionnant. 

Le premier épisode de 2013 analyse les raisons des tensions actuelles en analysant l'histoire mais aussi ce que l'on apprend à l'école aux écoliers israéliens ou palestiniens... Cet épisode a pour but de démontrer l'absurdité du concept de conflit de civilisations théorisé par Samuel Huntington... Brillant !
L'émission a entre autre qualité de fournir en guise de générique de fin une excellente bibliographie pour approfondir la question.




Le deuxième épisode remonte aux racines du djihadisme international en interrogeant l'histoire et la géopolitique.




Un troisième épisode qui présente les fractures ethno-religieuses en Bosnie lors d'une émission spéciale précédent la diffusion du film Warriors que nous avons vu en classe (et que vous pouvez voir ici)



Dessous des carte Ex yougoslavie-Bosnie par Bosniaque-Musulman


Reportage de l'émission Envoyé Spécial sur l'enquête du massacre de Srebrenica:




Premier épisode du documentaire de la BBC : Yougoslavie, suicide d'une nation européenne

mercredi 25 mars 2015

Première L : Guerre Froide

Vous pouvez télécharger le diaporama qui accompagne le cours sur la Guerre froide que nous avons commencé. 

Le cours contient de nombreuses photographies des différents épisodes et conflits de la guerre froide. Certaines, outre leur valeur artistique ont aussi une portée historique importante. Voici l'exemple de deux photographies de la guerre du Vietnam qui ont participé directement au rejet de la guerre par l'opinion publique aux Etats-Unis et dans de nombreux pays du monde. 

Cette guerre est la première a avoir une telle couverture médiatique, en particulier photographique. Toute une génération de photoreporters y fait ses armes sur les traces de l'illustre Robert Capa, mort en Indochine en 1954 et qui s'était rendu mondialement célèbre en débarquant en Normandie le 6 juin 1944 avec les 1eres vagues d'assaut... (voir ici)

La première, prise en 1967 lors de la bataille de la côte 881par une photographe française Catherine Leroy, montre le soldat Vernon Wike, 19 ans,  tentant de porter secours à un camarade mortellement blessée. Cette photo est publiée aux Etats-Unis par le magazine Time au printemps 1967 alors que la révolte couve sur les campus américains. Elle symbolise à elle seule toute la détresse des jeunes américains jetés dans ce conflit absurde et a un rôle important dans la condamnation de la guerre aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. En France c'est le magazine Paris-Match qui publie les photoreportages de Catherine Leroy. 


Cette photographie est la plus célèbre de la série que prend Catherine Leroy à ce moment là, tel que cet article le raconte (en anglais). En voici deux autres : 






La deuxième photographie, mondialement célèbre est prise par le photographe Nick Ut le 8juin 1972 après le bombardement au napalm du village de Tran Bang à 50 km de Saigon. Elle est ensuite publiée par le NY Times légèrement modifiée. Cet article du Monde en raconte l'histoire.

Ci-dessous, la photographie originale, on y voit la petite fille Phan Thi Kin Phuc sévèrement brulée par le napalm avec d'autres enfants et soldats sud-vietnamiens fuyant le village. Sur la gauche, on aperçoit un autre photographe, David Burnett en train de recharger son appareil photo.



La seconde est la version recadrée sur la petite fille de l'image originale telle qu'elle est publiée par le New York Times. Sans dénaturer le sens de l'image originale, elle insiste sur la petite fille et l'expression de sa douleur tout en se débarrassant d'un élément visuellement encombrant : le photographe rechargeant son appareil nonchalamment. 



La troisième photographie est celle de David Burnett, une fois son appareil rechargé. Sa charge émotionnelle est bien moins intense, néanmoins elle poursuit la séquence et apporte une vision à contre-champs de la scène, tout en permettant de voir l'étendue des brulures sur le dos de la fillette. 




mardi 17 mars 2015

2GT1 : la Chine des Ming, un empire d'abord conquérant puis qui se ferme au monde

Voici la suite de notre cours sur l'élargissement du monde avec les Grandes Découvertes des XVe et XVIe siècle. 

Vous y trouverez la séance 3 que nous savons commencée aujourd'hui sur la puissance des pays européens qui s'accroit avec le contrôle des territoires du Nouveau Monde et de ses richesses. 

Vous y trouverez également la séance 4 sur la Chine à propos de laquelle vous avez le travail suivant à faire sur feuille pour lundi 23 mars :

Sans recopier la séance mais en utilisant des éléments du cours et des documents rédiger une courte argumentation pour traiter chacun trois thèmes suivants :

La Chine des empereurs Ming : un empire qui s’étend 

Un territoire et une capitale fermée aux étrangers   


Un Etat moderne soucieux de maîtriser et d’administrer son territoire



Les voyages de l'explorateur Zheng He dont le timbre ci-dessous célèbre en 2005 le 600e anniversaire, sont les symboles de la volonté d'exploration, voire de conquête des empereurs de la dynastie Ming. 



 Grand amiral de la flotte impériale il réalise 7 expéditions en Asie, vers l'Afrique et le Moyen Orient entre 1405 et 1433. 

Ces expéditions parfois gigantesques ont pu compter jusqu'à 70 vaisseaux dont la maquette ci-dessous rend compte. Certains historiens estiment leur taille à plus de 100 mètres, mais plus raisonnablement les estimations les plus courantes font état de bateaux de 60m environ... ce qui fait déjà plus du double de la Santa Maria, le navire amiral de Christophe Colomb qui est également représenté à l'échelle sous forme de maquette ci-dessous.


Pour ces expéditions, Zheng He pouvait s'appuyer sur le type de carte que l'on voit ci-dessous. Datant de 1402 cette carte dite "Kangnido" fut dressée en Corée à partir de données chinoises. Elle montre une assez bonne connaissance de la Chine et de la Corée, même si cette dernière apparait disproportionnée. En revanche la péninsule Arabe, l'Afrique et l'Europe présentes à l'extrême ouest sont visiblement peu connues. 



lundi 9 mars 2015

2GT1 : l'élargissement du monde au XVe siècle

Voici la première partie du cours à télécharger sur les nouveaux horizons géographiques et culturels des européens aux XVe et XVIe siècles. 

Vous pouvez également télécharger la fiche de travail faite en classe sur Constantinople et l'empire turc ottoman au XVe siècle . 

Cet élargissement du monde peut se lire dans l'histoire de la cartographie. Pour faire le lien avec le chapitre précédent, il faut savoir qu'au Moyen-Age la plupart des cartes sont réalisées par de clercs souvent dans un but religieux : cartographier les lieux saints ou façonner une représentation du monde qui est en adéquation avec le dogme : 

Comme les cartes "T dans l'O" : 

Les 3 parties encerclées par le O océanique sont séparées par le T dont la barre verticale représente la Méditerranée et l’horizontale 2 fleuves, le Nil (limite entre l’Afrique et l’Asie) et le Don (fleuve russe sur jetant dans la mer Noire) limite entre l’Europe et l’Asie. Le monde connu est souvent entouré d’un océan réputé infranchissable.
Le centre de la mappemonde, à l’intersection des barres du T, se situe en Méditerranée orientale, là ou est Jérusalem : le tombeau du Christ est le centre du monde.

Cette division du monde en 3 parties découle d’une lecture littérale de la Genèse : toute l’humanité postérieure au Déluge ne peut descendre que de Noé, donc de ses 3 fils.
Après la décrue, chacun est parti avec sa famille dans une direction différente.

L’aîné est parti vers l’Est (on trouve dans la Bible des toponymes mésopotamiens), le cadet vers le Nord-Ouest (vers des lieux anatoliens) et le benjamin vers le Sud-Ouest (villes égyptiennes).
Pour nommer ces continent ont été repris  des noms d’origine grecque (Asie et Europe) et latine (Afrique)


Carte T dans l’O dans « Les Ethimologies d’Isidore de Séville rédigé vers 630. Ici une copie dans une version imprimée de 1472 : la plus ancienne carte imprimée…



Tout la cartographie du Moyen-Age reste guidée par ces représentations d’un monde plus conçu que réel, tirées de la religion : Sur cette Mapa Mundi (mappemonde) de Beatus de Liebana (IXe siècle) : cette carte tirée d’un ouvrage commentant l’Apocalypse selon St Jean, a pour but de permettre au lecteur de repérer les lieux saints.

 



En 1482, la cartographie a fait un pas de géant avec la redécouverte de manuscrits du géographe grec du IIe siècle Ptolémée. Cela donne cette carte de l'Europe, du bassin méditerranéen, de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, beaucoup plus conforme à ce que l'on connait.




Les marins quant à eux dressent des portulans, cartographiant les ports et les directions avec une précision remarquable... comme sur cet exemplaire de 1492 tracé par le portugais Jorge de Aguiar sur un vélin (une peau de veau) qui lui donne cette forme si particulière...




En 1507, le planisphère de Waldseemüller, est le premier à représenter le "nouveau monde" sous le nom d’America en hommage au vénitien Amerigo Vespucci, le premier à avoir compris qu’il s’agissait d’un continent. Ce tout premier planisphère est une œuvre d’art monumentale  : 12 planches de 43cm sur 59 cm xylographiées séparément puis assemblées pour former une carte de 1,3 m sur 2,3 m… C’est la première carte murale du monde !






mardi 10 février 2015

Daech, le Moyen-Orient et les Kurdes, une soirée Théma exceptionelle sur Arte !

Ce soir étaient diffusés sur Arte trois excellents documentaires sur Daech, le Moyen-Orient et la question Kurde. Il sont disponibles en replay pendant une semaine sur le site d'Arte+7 ou bien ci-dessous.

Je ne saurai trop les conseiller à tous les élèves de terminale qui ont la question du Moyen-Orient à leur programme d'histoire, et plus généralement à tous ceux qui veulent essayer de comprendre ce qui se passe dans ce point chaud de la planète qui nous concerne au premier chef.

Le premier remonte l'histoire et la mécanique de cette entité terroriste dotée d'un territoire, d'un projet politique et de ressources propres :

"Comment est apparue Daech et quel est son modèle économique ? Peut-elle encore étendre son territoire ? Comment lutter contre une structure qui ne dépend plus de financements extérieurs ? Les journalistes Jérôme Fritel (Goldman Sachs – La banque qui dirige le monde) et Stéphan Villeneuve sont partis un mois en Irak, en novembre 2014, pour enquêter sur cette organisation terroriste qui bouleverse tous les enjeux géopolitiques de la région. Cette investigation, tournée comme un "road movie", nous emmène aux différentes frontières, côtés irakien, kurde et turc."
La suite de cette présentation et un dossier complet sur le film sur cette page.





Le second, absolument saisissant suit des brigades de combattants Kurdes et Yézidis encerclés par Daech dans les montagnes du Sinjar près de Mossoul. Le réalisateur Xavier Muntz "a pu filmer les opérations les plus audacieuses menées par les Kurdes contre les positions islamistes. Le réalisateur a accompagné les snipers, suivi des groupes de combattants qui avancaient rue par rue, maison par maison. Il a aussi pu filmer les nuits d'attente et les débats entre les combattants yézidis (des zoroastriens, qui pratiquent l'une des plus anciennes religions monothéistes) et les musulmans, des échanges témoignant d'une grande tolérance. Xavier Muntz a assisté à une réunion féministe en plein milieu de l'offensive – où une combattante gradée chapitre ses hommes sur la nécessaire égalité homme-femme..." La suite, le reportage et un dossier sur cette page.

Xavier Muntz, l'auteur du documentaire a passé 20 jours en première ligne avec les combattants Kurdes et Yézidis. Il en ramène un reportage saisissant. 


Enfin le dernier fait le point sur l'histoire et le rôle des Kurdes dans cette région, qui actuellement sont quasiment seuls à lutter au sol contre Daech. Info et reportage sur cette page d'Arte+7


Funérailles de combattants Kurdes en Turquie,  janvier 2013


Pour compléter, voici deux émissions du Dessous de Cartes sur le thème de l'Islam en conflit, qui fait le point sur les origines des conflits entre sunnites et chiites et sur les nombreuses fractures qui parcourent le monde musulman.








samedi 20 décembre 2014

Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous


Il y a cent ans, des millions d'hommes se préparaient à passer Noël dans les tranchées après 5 mois d'un conflit déjà meurtrier. Après les sanglants assauts de l'été et de l'automne, les tranchées sont en place, témoins boueux et glacés de stratégies d'un autre temps combinées à un armement moderne, destructeur et fabriqué en grande série.


C'est dans ce contexte que la nuit de Noël 1914, des scènes de fraternisation ont lieu partout sur le front : sapins de Noël, échanges de denrées et de vin, messes communes dans le No man's land et même parties de football sont attestées en de nombreux endroits. La trêve de Noël n'aura sans doute jamais mieux porté son nom qu'en cette année 1914, une nuit où des ennemis ont réussi à faire preuve d'une humanité insoupçonnée. 

La guerre reprend cependant vite ses droits et les Etat-majors s'empressent d'organiser une rotation transversale des bataillons sur le front pour éviter que les mêmes hommes ne se retrouvent face à face... Sait-on jamais, à force de se connaitre, de comprendre qu'ils vivaient le même enfer, ils aurait pu ne plus avoir tellement envie de se battre...

Cette année de centenaire de 1914, il me parait logique de vous recommander de voir, ou revoir ce magnifique film de Christian Caron sorti sur les écrans en 2005. 

Joyeux Noël à tous !




Joyeux Noël

lundi 15 décembre 2014

Première DNL : 20th century wars in movies and comic books

You can download the slideshow on our topic : War, comic books and movies across the 20th century.



To know why American movies can be useful to understand History, you can read this previous article from my blog about movies and their context. You can also read this one about the TV series Homeland, a very relevant one to know about the American foreign policy nowadays. This one about a filmography of January 2013 could be also interesting... even if it's in French !

To prepare the work, it could be interesting to think about the links between the American film industry, the Government and the Pentagon :
National security issues are very often portrayed by Hollywood as global issues in American movies. With its worldwide audience, Hollywood is one of the main assets of the soft power made in USA to spread American values, National Security concerns... and to designate enemies.

As Jean Michel Valantin says in the conference you can watch below : "How do we apprehend the war in France (and all over the world) ? By watching American war movies !"



tv.aege

You can also watch this TV documentary to see how close are the links between Hollywood and the Pentagon. 


jeudi 11 décembre 2014

TS: Les Etats-Unis et le monde depuis 1945

Voici le début du cours sur notre 2e thème d'histoire de l'année : les Etats-Unis et le monde depuis 1945.

Une partie du cours porte sur le cinéma américain comme aspect d'une puissance globale qui en cumule tous les aspects, comme le dit Huber Védrine quand il parle d'Hyperpuissance en 1999 :

"En effet, la suprématie américaine d'aujourd’hui s'exerce aussi bien sur l'économie, la monnaie, la technologie, les domaines militaires que sur les modes de vie, la langue et les produits culturels de masse qui submergent le monde, modelant les pensées fascinant jusqu'aux adversaires des États-Unis. C'est pourquoi j'emploie le terme d'hyperpuissance."


Ainsi, le cinéma américain est un vecteur privilégié pour propager à l'échelle mondiale les valeurs, la culture, la société de consommation, mais aussi les enjeux de sécurité nationale. 

On peut illustrer rapidement ce que véhicule le cinéma avec l'exemple d'un (mauvais) film de Francis Lawrence sorti en 2007 : I am a legend. qui est l'adaptation d'un roman de Richard Matheson paru en 1954, dans un tout autre contexte. Il est d'ailleurs assez savoureux de constater à quel point l'adaptation diffère du roman original !

De quoi s'agit-il ? Un brillant et beau médecin (Will Smith, qui a déjà sauvé le monde dans d'autres films comme Independance Day ou Men in Black...) officier de la navy, un des derniers survivants d'une pandémie mondiale transformant les hommes en zombies, continue ses recherches dans un labo secret d'un New York post-apocalyptique. Peu avant de mourir (en héros bien sûr) il confie à une autre survivante une fiole de son sang qui contient l'anticorps au virus car il est immunisé. Cette dernière gagne le Vermont, où une petite colonie de survivants s'est installée, dans un pittoresque village rural américain, sis sur une jolie colline verdoyante, cernée de murailles gardées par des GI's. La fiole qu'elle apporte permet à l'humanité d'enrayer la pandémie. Dans le film, c'est donc bien ce médecin qui est une légende pour avoir, en se sacrifiant, transmis aux survivants le moyen d'éradiquer la pandémie. Voir la scène finale.

Ce happy end où les EU sauvent le monde, tout à fait commun dans le cinéma américain,  puise ses racines au plus profond des mythes qui entourent la fondation de ce pays.

On y trouve là  l'idée messianique et biblique de la "city upon the hill" professée par John Winthrop, immigrant puritain arrivé en 1629 et 1er gouverneur du Massachussets. On y voit aussi l'idée universelle du phare éclairant le monde depuis cette nouvelle Jérusalem que souhaitaient fonder ces Pères Pèlerins. 

Ce film nous en apprend aussi beaucoup quand on s'intéresse au contexte dans lequel il est tourné (2006-2007) mais aussi au livre de Richard Matheson dont il est une adaptation, écrit dans un tout autre contexte (1954) et qui permet une analyse tout à fait différente !

Quel est le contexte de 2007 ? Les EU, en fin de 2e mandat de Bush se sont rendu compte de l'échec de la doctrine de ce dernier (façonner le monde) qui a donnée lieu, entre autres, à la guerre d'Irak de 2003. L'Irak est un échec, le  retrait des troupes est d'ailleurs amorcé. La situation en Afghanistan n'est guère meilleure. Les EU ont découvert les limites de leur hyperpuissance. Et ces limites sont d'autant plus évidentes que 2007 voit l'émergence de la crise des subprimes qui en se propageant à l'ensemble de l'économie mondiale va donner la crise économique dans laquelle nous sommes encore plongés aujourd'hui. 2007 est donc une année qui voit remettre en cause le modèle économique américain, dont la puissance est d'ailleurs contestée par de grands émergents, au premier rang desquels la Chine. 

Par ailleurs, l'idée que ce modèle économique a des conséquences néfastes sur la planète et les sociétés humaines s'est largement propagée, y compris à travers le cinéma américain. Le documentaire Une vérité qui dérange où l'ex vice-président américain Al Gore se fait en 2006 l'apôtre du réchauffement climatique global et le blockbuster Le jour d'après en 2004 ont déjà mis sur le devant de la scène les problématiques climatiques liées aux activités humaines. C'est donc d'une Amérique qui doute d'elle même, d'une atmosphère de fin du monde, que les scénaristes du film sont largement imprégnés. Ce qui ne les empêche pas, de donner dans le happy end hollywoodien... Incorrigibles optimistes qu'ils sont !

Le livre dont est tiré le film est fait d'un tout autre bois : le "héros"est blanc, classe moyenne, employé, habite une maisonnette avec jardin dans une immense banlieue de Los Angeles et tente de survivre, dans son tout petit espace, aux attaques des mutants. Jamais il n'est question de sauver l'humanité. Le "héros" n'a pas d'autre horizon que sa banlieue, ne sait pas comment cela a commencé et n'a aucun contact avec d'autres survivants. Au contraire du battant Will Smith, il finit par abandonner la lutte quotidienne et "rejoindre"les mutants... signant en cela l'extinction de l'humanité sous sa forme originelle. 

Dans ce livre c'est l'espèce humaine qui est une légende pour la nouvelle espèce mutante qui règne désormais sur la planète. Et le message de l'auteur Richard Matheson est que l'espèce humaine peut finalement n'être qu'une parenthèse dans l'histoire de la terre, parenthèse oubliée puisque elle en devient légendaire. Il est vrai que le contexte de 1954 est radicalement différent : la guerre froide fait rage, la Guerre de Corée vient de s'achever, la menace de guerre nucléaire est bien présente dans les esprits, à la télévision au cinéma et dans les écoles, des films et des dessins animés apprennent les bons réflexes en cas d'attaque nucléaire... l'extinction de l'humanité, ou du moins des Etats-Unis et de l'URSS est donc bien à l'ordre du jour quand Matheson écrit son livre. C'est cette même atmosphère qui imprègne le livre de Pierre Boulle La planète des singes en 1963, que le cinéma américain adapte en 1968, avec Charlton Heston en vedette.
Image iconique de la fin du film La planète des singes (1968) 

Avec ce petit exemple on se rend donc bien compte à quel point le cinéma américain peut-être très utile si l'on s'intéresse aux enjeux stratégiques des EU et aux relations que les EU entretiennent avec le reste du monde.

Toutes choses étant égales par ailleurs, on pourrait aussi s'intéresser à la mode récente des films mettant en scène la destruction des EU et du monde, la pandémie "zombiesque" mondiale de World War Z l'attaque de la Maison Blanche dans The White House Down ou plus récemment Interstellar qui met en scène un monde au bord de l'extinction...


jeudi 27 novembre 2014

Première L, Thème 2 d'histoire, partie 4 : la fin des totalitarismes

Vous pouvez télécharger le diaporama contenant la dernière partie du cours sur le thème 2 d'histoire. Cette partie concerne les espoirs de paix au lendemain des deux guerres mondiales ainsi que le processus de dénazification en Allemagne après la capitulation. 

Comme toujours, il comporte des liens vers des ressources additionnelles qu'il peut être utile de suivre. 


Les accusés à l‘énoncé du verdict, le 2 octobre 1946. De gauche à droite :
1er rang : Hermann Goering, Rudolf Hess, Joachim Von Ribbentrop, Wilhelm Keitel, Alfred Rosenberg, Hans Frank, Wihelm Frick, Julius Streicher, Walther Funk and Hjalmar Schacht.
2e rang : Karl Doenitz, Erich Raeder, Baldur von Schirach, Fritz Sauckel, Alfred Jodl, Franz Von Papen, Arthur Seyss-Inquart, Albert Speer, Konstantin Von Neurath and Hans Fritzsche.
Contrairement à ce que le procès de Nuremberg laisse supposer, ce processus très incomplet est assez rapidement abandonné, dans le contexte de reconstruction de l'Allemagne et de Guerre froide naissante.  

C'est de cette superficialité de la dénazification dont témoigne ce dessin de Max Radler parue dans la revue satyrique Simplicissimus en 1946.

La légende dit : 

"Le Noir deviendra Blanc, ou la dénazification automatique". La légende sous le dessin indique: "Sautez là-dedans! Que peut-il vous arriver, vous les moutons noirs de la maison brune! Vous serez réhabilités sans douleur. Nous le savons: vous ne serez pas impliqués! (Les coupables se sont toujours les autres) Admirez la transformation immédiate du Mal en Bien. Ici vous pouvez le voir en noir et blanc."
Après être passés dans le "dénazificateur" sous l'oeil des forces d'occupation, les moutons de la maison brune ressortent blanchis avant d'être adoubés par le gouvernement de Bavière et les représentants de l'Eglise installés dans une chaire. Au dessus d'eux, une banderole annonce: "Il y aura plus de joie pour un pécheur repenti que pour dix justes.