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mardi 10 février 2015

Daech, le Moyen-Orient et les Kurdes, une soirée Théma exceptionelle sur Arte !

Ce soir étaient diffusés sur Arte trois excellents documentaires sur Daech, le Moyen-Orient et la question Kurde. Il sont disponibles en replay pendant une semaine sur le site d'Arte+7 ou bien ci-dessous.

Je ne saurai trop les conseiller à tous les élèves de terminale qui ont la question du Moyen-Orient à leur programme d'histoire, et plus généralement à tous ceux qui veulent essayer de comprendre ce qui se passe dans ce point chaud de la planète qui nous concerne au premier chef.

Le premier remonte l'histoire et la mécanique de cette entité terroriste dotée d'un territoire, d'un projet politique et de ressources propres :

"Comment est apparue Daech et quel est son modèle économique ? Peut-elle encore étendre son territoire ? Comment lutter contre une structure qui ne dépend plus de financements extérieurs ? Les journalistes Jérôme Fritel (Goldman Sachs – La banque qui dirige le monde) et Stéphan Villeneuve sont partis un mois en Irak, en novembre 2014, pour enquêter sur cette organisation terroriste qui bouleverse tous les enjeux géopolitiques de la région. Cette investigation, tournée comme un "road movie", nous emmène aux différentes frontières, côtés irakien, kurde et turc."
La suite de cette présentation et un dossier complet sur le film sur cette page.





Le second, absolument saisissant suit des brigades de combattants Kurdes et Yézidis encerclés par Daech dans les montagnes du Sinjar près de Mossoul. Le réalisateur Xavier Muntz "a pu filmer les opérations les plus audacieuses menées par les Kurdes contre les positions islamistes. Le réalisateur a accompagné les snipers, suivi des groupes de combattants qui avancaient rue par rue, maison par maison. Il a aussi pu filmer les nuits d'attente et les débats entre les combattants yézidis (des zoroastriens, qui pratiquent l'une des plus anciennes religions monothéistes) et les musulmans, des échanges témoignant d'une grande tolérance. Xavier Muntz a assisté à une réunion féministe en plein milieu de l'offensive – où une combattante gradée chapitre ses hommes sur la nécessaire égalité homme-femme..." La suite, le reportage et un dossier sur cette page.

Xavier Muntz, l'auteur du documentaire a passé 20 jours en première ligne avec les combattants Kurdes et Yézidis. Il en ramène un reportage saisissant. 


Enfin le dernier fait le point sur l'histoire et le rôle des Kurdes dans cette région, qui actuellement sont quasiment seuls à lutter au sol contre Daech. Info et reportage sur cette page d'Arte+7


Funérailles de combattants Kurdes en Turquie,  janvier 2013


Pour compléter, voici deux émissions du Dessous de Cartes sur le thème de l'Islam en conflit, qui fait le point sur les origines des conflits entre sunnites et chiites et sur les nombreuses fractures qui parcourent le monde musulman.








mercredi 9 octobre 2013

A tous les climato-sceptiques*

*  Climato-sceptique est un terme qui désigne les détracteurs du changement climatique, ou qui pensent que le réchauffement global ne serait pas causé par les sociétés humaines.

A tous ceux-là donc, mais aussi à ceux qui ne savent pas ou qui ne s'intéressent que vaguement à la question, à tous ceux qui, quelle que soit leur opinion sur le sujet auraient entendu, ces derniers temps, que le réchauffement climatique ferait une pause, ou bien que le GIEC* se trompait lourdement sur ses modèles de prédiction, je vous encourage à lire cet article de Stéphane Foucart, publié sur le site du Monde.fr.

Il est vrai que l'article est long et assez aride, au premier abord, mais pour qui à un minimum de curiosité intellectuelle, cela vaut le détour. Outre une analyse assez fine des mécanismes qui font que le climato-scepticisme a le vent en poupe, l'article regorge de percutantes courbes, qui sont autant de preuves à charge : visiblement le réchauffement n'est pas en pause, mais ses effets semblent plus conséquents que prévus. 

Un exemple : 


Cette courbe permet de comparer les mesures de la surface de la banquise d'été (courbe rouge) avec les différents scénarios qui avaient été prévus (toutes les autres courbes). 

Force est de constater que le recul semble plus prononcé que le pire des scénarios envisagés. En projetant simplement la pente descendante de cette courbe rouge, on arriverait à une totale disparition de la banquise d'été bien avant 2080, date qui avait été envisagée par le GIEC dans le cas du pire scénario possible...

Vous me direz, la banquise polaire on s'en moque un peu, à part priver de terrain de chasse quelques ours polaires mal léchés, quel est son intérêt ? Au contraire si elle disparait, de nouvelles routes commerciales vont s'ouvrir entre l'Europe, l'Asie et l'Amérique par le nord... plus besoin de Suez, de Panama, de longs détours...

C'est juste oublier un peu vite que la couleur claire de la banquise permet de renvoyer une grande partie du rayonnement solaire vers l'espace, agissant ainsi comme un miroir. La banquise disparaissant, la couleur de l'océan qui la remplace beaucoup plus sombre, fait que ce rayonnement est dorénavant, et de plus en plus, absorbé en grande partie par l'océan, accentuant d'autant son réchauffement... qui vient ensuite lui même accélérer la disparition de la banquise.

Bref, tout cela pour vous dire, que cet article est absolument nécessaire. Et si jamais vous êtes rebutés par toutes ces courbes et ces données, vous pouvez vous tourner vers le formidable album de BD de Philippe Squarzoni, Saison Brune, disponible au CDI et auquel j'avais consacré un précédent article. 


Pour terminer je vous laisse avec cette réflexion de Stéphane Foucart, auteur de l'article déja cité : 

"La raison pour laquelle il y a autant de climato-sceptiques, c’est qu’en matière de changement climatique, il faut dix secondes pour sortir une ânerie, et dix minutes pour expliquer pourquoi c’est une ânerie."

C'est en quelque sorte le même message ironique porté par Philippe Geluck dans cette caricature :



* Le GIEC ou  Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat  est un organisme intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l'ONU. Il a pour mission "d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation"

Le GIEC a été mis en place en 1998 et remet des rapports sur le réchauffement global à peu près tous les 5 ans . Une partie du 5e rapport du GIEC vient d'être rendu public le 27 septembre 2013.
En 2007, le GIEC a reçu le prix Nobel de la paix conjointement avec l'ex vice-président Américain Al Gore.

lundi 7 octobre 2013

James Nachtwey, photographe de guerre

Cet article est inspiré par le sujet de TPE qu'a choisi un groupe de ma 1ere L, mais s'adresse à tous !

Depuis que ces élèves se sont lancées dans ce TPE mon attention sur le sujet s'est aiguisée.  Ainsi  quand j'entends ce midi que l'émission La grande table sur France culture est consacrée à un photographe de guerre mondialement célèbre, James Nachtwey, mon sang ne fait qu'un tour, j'augmente le volume tout en abandonnant mon épluchage des chataignes récoltées dimanche... bref, je ne vais pas vous raconter ma vie.

Quand je dis photographe célèbre, je précise que pour ma part je n'avais jamais entendu le nom de James Nachtwey jusqu'à aujourd'hui. Il faut un début à tout et je remercie mes élèves de 1ere L d'avoir choisi ce sujet qui m'a mis sur sa piste. J'espère à mon tour vous fournir un peu d'inspiration.

James Nachtwey devant "Sacrifice", fresque de 11 mètres composée de photos de soldats blessés en Irak. (ARNO BURGI/EPA/MAXPPP)

L'emission du jour donc lui est consacrée à l'occasion de l'ouverture des Rencontres Photographiques Bayeux Calvados qu'il préside cette année après avoir remporté par 2 fois le prix des correspondants de guerre.


L'émission est à réécouter ici, l'interview démarre au bout de 6 minutes. 

L'entretien est passionnant, par la voix profonde et grave du photographe, par ses propos empreints d'une humanité bouleversante quand on songe que cet homme a été au coeur des pires conflits depuis 1981, mais aussi par la justesse de ses analyses sur le rôle et la place du photographe dans nos sociétés démocratiques.

Au passage je rends hommage à la radio qui laisse l'invité s'exprimer en anglais avant de proposer une traduction de ce qu'il dit : une aubaine pour moi et tous ceux qui veulent s'entrainer à l'anglais et un délice à entendre !

C'est un homme réellement habité par une mission que l'on découvre, celle de témoigner des horreurs de son temps afin d'éviter qu'elles ne se reproduisent. C'est d'ailleurs avec cette "profession de foi" que James Nachtwey accueille les visiteurs de son site internet



"I have been a witness, and these pictures are
my testimony. The events I have recorded should
not be forgotten and must not be repeated."



Enfant soldat au Congo, James Nachtwey, 2008



Pour être sûr que cette mission soit remplie, notre homme s'est fixé une ligne de conduite : tout photographier, tout montrer. C'est aux journaux, à la presse de juger si les photos sont montrables ou non, mais lui veut tout capturer, même ce qui n'est pas montrable. 

Pour cela, il a fait sienne la devise de Robert Capa "si la photo n'est pas bonne c'est que je ne suis pas assez prêt". En la matière cet illustre prédécesseur en connaissait un rayon, lui qui débarquait à Omaha Beach avec la 1ere vague d'assaut des GI's américains... 

Un GI américain pris par Robert Capa, Omaha Beach, 6 juin 1944
... ou fixait la mort d'un soldat républicain espagnol au coeur des combats dans la région de Téruel :

Robert Capa : Mort d'un milicien espagnol, 1936

Une photo qui n'a pas fini de faire parler d'ailleurs tant elle a été soumise à controverse... mais c'est une autre histoire, qui vaudrait à elle seule un long article. 

Quant à Robert Capa, il paie de sa vie cette volonté d'être au coeur de l'action : tué par une mine en Indochine le 25 mai 1954 alors qu'il couvre la guerre d'Indochine aux côtés de l'armée française. 



James Nachtwey, en digne héritier de Capa veut lui aussi être au plus prêt de l'action : cette photographie ci-dessous en témoigne.



James Nachtwey, au plus prêt de l'action

         

Cette image est absolument saisissante, d'abord parce que l'on n'a pas l'habitude de voir ainsi le contrechamp d'une photographie de guerre, mais aussi par ce qu'elle raconte de la détermination de notre homme à témoigner en toutes circonstances. 

Cette image est d'ailleurs celle de l'affiche d'un documentaire de 2002 "War Photographer" qui lui est consacré.                                   


Il est le fruit d'un travail incroyable que mène le cinéaste suisse Christian Frei auprès de James Nachtwey, qu'il suit partout pendant 2 ans. Il a entre autre l'idée géniale de fixer une mini caméra sur le boitier du photographe, de sorte qu'il peut filmer  tout ce que voit ce dernier. Cela permet aussi de montrer à quel point le photographe est proche de l'action, mais aussi de réfléchir à ce qu'il choisit de photographier. 

Ces images sidérantes sont visibles sur la bande annonce ci-dessous :




Pour terminer cet article je vous invite à regarder un extrait de ce film où Nachtwey explique, en anglais (les euros c'est pour vous !), la vision qu'il a de son métier et de sa mission de photographe de guerre...





... ainsi qu'une conférence qu'il a donnée en mars 2007 aux Etats-Unis, dans laquelle il raconte son parcours, ses idéaux et sa mission.  

La conférence est illustrée par un grand nombre de ses remarquables photos, prises sur tous les théâtres de conflit, de l'Irlande du Nord à l'Afrique du Sud, de la Yougoslavie à la Tchétchénie, de l'Afghanistan à l'Irak, du Rwanda au Nicaragua... 

Là aussi c'est en anglais, mais les sous-titres sont en français. Pour ceux qui le veulent sans sous-titres ou avec des sous-titres anglais, c'est ICI.




mercredi 25 septembre 2013

Classes euro et les autres : Happy globalisation ?

Happy globalisation ? Into the Backyard of Qatari effort to host the 2022 world  cup.

The FIFA have currently a problem with the World Cup to be host in Qatar in 2022.

For the 1st time of this global event, it'll possibly be played during winter. Why ? Because of the extreme heat of Arabian summer. Poor millionaire football players !

A recent article of The Guardian highlights how the construction workers are treated in Qatar to build the World Cup infrastructures... Of course they must work during hot Qatarian summer, but they also die because of the extreme heat. Most of them are Nepalese workers who are facing working conditions close to slavery.


Extracts
 " According to documents obtained from the Nepalese embassy in Doha, at least 44 workers died between 4 June and 8 August. More than half died of heart attacks, heart failure or workplace accidents."

"The investigation also reveals:
 Evidence of forced labour on a huge World Cup infrastructure project.
• Some Nepalese men have alleged that they have not been paid for months and have had their salaries retained to stop them running away.
• Some workers on other sites say employers routinely confiscate passports and refuse to issue ID cards, in effect reducing them to the status of illegal aliens.
• Some labourers say they have been denied access to free drinking water in the desert heat.
• About 30 Nepalese sought refuge at their embassy in Doha to escape the brutal conditions of their employment."

To know more : you should read the article and watch the video report on Guardian website !



Dalli Kahtri and her husband, Lil Man, hold photos of their sons, both of whom died while working as migrants in Malaysia and Qatar. Their younger son (foreground photo) died in Qatar from a heart attack, aged 20. 
Photograph: Peter Pattison/guardian.co.uk