Pour mes nombreux élèves de 1ere et terminale amateurs de mathématiques, un petit défi proposé par Cedric Villani, Medaille Fields 2010 (l'équivalent du Prix Nobel pour les mathématiques) et directeur de l'Institut Henri Poincaré. Cet institut, tel qu'affirmé sur la page d'accueil de son site web, est la "maison des Mathématiques et de la Physique théorique depuis 1928".
Donc, notre mathématicien émérite propose une série de problèmes mathématiques à résoudre sur le site du journal Le Monde. Voici le 1er épisode sur le thème des palindromes. Je compte évidemment sur vous, car pour ma part, j'avoue mon incapacité crasse dans ce domaine...
Vous pouvez envoyer vos réponses à l'adresse suivante : plusproduit@lemonde.fr
Si vous voulez voir la vidéo et l'article d'origine : ici
Pour ceux que cela intéresse, une interview du mathématicien qui traite de la place des mathématiques dans la société, un article du même journal sur les liaisons mathématiques-entreprise et pour finir un dernier article posant une question existentielle majeure : la logique conduit-elle nécessairement à la folie ? Ou pour le dire autrement, les grands savants sont-ils obligatoirement fous ?
Ou comment comprendre la situation en Syrie en quelques minutes...
Il y a quelques jours je me trouvais dans la salle d'attente d'un professionnel de santé. Sans vous raconter ma vie, il se trouve que comme tout le monde je parcours les revues habituelles qui sont négligemment empilées sur la table basse qui jouxte la chaise sur laquelle j'attends patiemment mon tour. Tout aussi négligemment j'attrape un Paris-Match usagé, le parcours en diagonale, quand surprise, je tombe sur un article dont le titre, dans le plus pur style du magazine, nous informe photo à l'appui, que Bachar el Assad et son épouse Asma "visitent Paris en amoureux" (Voici la version web de l'article). Réflexe immédiat, je cherche fébrilement la date du magazine : 17 décembre 2010... il y a à peine 2 ans, les bras m'en tombent !
Là les plus hermétiques à l'actualité doivent se souvenir que M. El Assad, Président de la Syrie, n'est pas franchement en odeur de sainteté auprès du gouvernement Français, depuis qu'au printemps 2011 il réprime dans le sang une révolte s'inscrivant dans la droite ligne du "printemps arabe". Son régime est depuis lors qualifié de dictature sanguinaire par la presse et les autorités occidentales, lui même est affublé du sobriquet de tyran, et cela avec raison, à tel point que la France et d'autres puissances occidentales envisagent sérieusement depuis peu, la fourniture d'armes lourdes aux "rebelles" syriens. Ici on pourrait se demander qui sont réellement ces rebelles, mais là n'est pas encore notre sujet.
Photo de Bachar et Asma El Assad telle que publiée
par Paris-Match en décembre 2010
Cet article, dont le sous-titre "En marge de sa visite officielle en France, le président syrien et sa femme se sont offert une escapade amoureuse dans la plus romantique des capitales"ne laisse aucun doute sur le contenu complaisant, est en fait une interview d'Asma, l'épouse du Président syrien, charmante au demeurant. Celle-ci qui s'exprime à l'occasion d'une visite officielle de son époux de Président à Paris, vient nous rappeler à quel point décidément, l'accumulation et la vitesse de l'information nous fait perdre la mémoire : celui qui est désormais un des dirigeants les plus haï de la planète, était il y a à peine 2 ans, en goguette dans notre capitale, reçu par le Président de la République et traité avec beaucoup d'égards par la presse, certes "people", mais tout de même !
Au delà de cette perte de mémoire qui nous rend tous un peu comme de la Ram d'ordinateur qui écrase et élimine les événements antérieurs au fur et à mesure de l'avancée des tâches, se pose la question de la présence du Président Syrien à Paris en 2010, et plus tôt en 2008, où il a même assisté au défilé du 14 juillet cette année là, aux côtés du Président de la République. Cette question est d'autant plus pertinente que pour les moins étourdis d'entre vous, le régime Syrien a longtemps été considéré comme soutenant le terrorisme international : il était même placé sur la liste des Etats voyous par l'administration Bush en 2001, aux côtés de l'Irak de Saddam Hussein, de la Lybie de Khadafi ou de la Corée du Nord de Kim Jong Il...
Plutôt que de me lancer dans de longues explications théoriques, je vous propose de regarder les deux épisodes de son excellente émission "Le dessous des Cartes" que Jean Christophe Victor à consacré très récemment à la Syrie. Ce n'est pas très long (une dizaine de minutes chaque épisode), mais c'est clair, précis, complet et très pédagogique. De quoi stimuler vos neurones, et tenter d'y voir clair dans cette affaire.
Le premier retrace l'histoire de la Syrie depuis l'antiquité jusqu'à la période récente :
Le deuxième permet de comprendre qui soutient qui dans cette région et pourquoi... De façon plus précise, il donne des éléments pour tenter de répondre à la question de la pertinence de fournir des armes ou de soutenir les révoltés syriens :
Photo de Yevgeni Khaldei sur le toit du Reichstag,
2 mai 1945
Cette photo ci-contre symbolise à elle toute seule la défaite de l'Allemagne nazie. Il s'agissait d'un enjeu de 1ere importance et cette photo a fait l'objet de toutes les attentions et d'un soin extrême pour la mise en scène, le cadrage, et même le trucage... pour en savoir plus, vous pouvez lire l'excellent article écrit sur le sujet par un collègue sur son blog.
Cette photo consacre en même temps l'URSS comme vainqueur de l'Allemagne nazie, ce qui légitime du même coup le régime Stalinien aux yeux du monde. C'est en grande partie ce caractère de vainqueur de la guerre qui explique le prolongement du totalitarisme soviétique, alors que le nazisme et le fascisme ne survivent pas à la défaite.
Photo de Joe Rosenthal, 19 février 1945, Iwo Jima
Cette image résonne en écho à celle prise quelques semaines plus tôt par Joe Rosenthal lors de la prise de l'île d'Iwo Jima par les Etats-Unis. Elle aussi, par sa puissance visuelle, symbolise les efforts des EU pour venir à bout du Japon dans les derniers mois de la guerre.
Ces deux photographies, ainsi que les conditions dans lesquelles elles sont prises, nous montrent également que les deux pays se livrent à une véritable course à l'image pour illustrer leur victoire, voire la mettre en scène. Pour plus de détails sur cette photo, je vous renvoie au même blog. Vous corrigerez de vous même la coquille en titre de l'article : la photo est bien prise le 19 février 1945 et non le 19 août.
Je vous conseille de lire cet excellent article d'un journaliste indépendant, Sébastien Hervieu, basé en Afrique du Sud et qui travaille comme correspondant pour le journal Le Monde.
Oscar Pistorius dans la salle d'audience du tribunal de Pretoria
Il y est question de "l'affaire Pistorius" et de l'ampleur qu'elle a pris à l'échelle mondiale par la bonne grâce des médias qui ont vu là une bonne occasion d'émouvoir et de "vendre du papier" à peu de frais.
Cet article nous rappelle, s'il était besoin, que bien souvent l'actualité se résume à une histoire que l'on raconte, ce que les anglais et de plus en plus de journalistes appellent le "story telling": il ne s'agit plus vraiment d'informer ni de réfléchir mais d'empiler les histoires, de plus en plus vite, qu'elles soient belles ou sordides. L'avantage d'oscar Pistorius est qu'il cumule les deux : une belle histoire, celle d'un homme amputé de ces deux jambes qui avait surmonté son handicap pour courir avec les valides et devenir riche et célèbre et une sordide histoire de meurtre sur sa petite amie, qui plus est le jour de la Saint Valentin... Que rêver de mieux pour une meute médiatique en recherche perpétuelle de sensationnel ?
Un excellent article qui tente d'analyser les raisons qui amènent la presse à jouer de moins en moins bien son rôle, pourtant essentiel en démocratie...
Je vous souhaite à tous de bonnes vacances : reposez-vous, faites du sport, voyez des amis, lisez, allez au cinéma... et travaillez aussi "un peu". Mais revenez en forme pour l'avant dernier round !
Et si vous allez au ski, revenez en un seul morceau !
Authors traveled accross the pockets of poverty in the USA. It's a trip behind america and free capitalism backdoor.
The first part is about Indian reservations, destructed by lack of education, and ealthcare, and also alcoholism, suicide, rape and murder...
This book is about all the abandoned places to the greed of free market, and not only in the USA, but on the entire planet. A book every earth's citizen should read... And it's also published in French !
For more information, you can read this article published by The Denver Post or watch this interview of Chris Hedges :
You can find there the last slides about the movie Food Inc. Remember the assignment you've got to do for next time about this extract.
About the huge quantity of chicken wings eaten during the Super Bowl weekend, i give you the source of this information : it comes from the National Chicken Council. As it defines itself, the NCC is a national non-profit trade association, representing the US chicken industry.
The NCC has estimated that about 1.25 billion chicken wings were consumed during the Super Bowl weekend ! That's the second biggest eating day of the year after thanksgiving : each of the 300 millions americans, is supposed to have consumed 4 chicken wings during those two days, and 600 millions of chicken were slaughtered for those two days... a real chickencide ! You can read the original article published on the NCC website.
If you have any question about it, and about financial mechanism, about tax heaven or whatever, please ask.
To help you, i give you this link to watch again the extracts we studied in class. You can also watch it entirely if you want... or if you have time to do it.
La vie du chevalier : miniature du début
du XIIIe siècle,
Bibliothèque de l’Escorial, Madrid
Nous avons travaillé sur les représentations des chevaliers et de la chevalerie que nous offre le cinéma.
Le but était d'essayer de comprendre qui étaient vraiment ces guerriers à cheval qui se sont progressivement transformés en catégorie sociale dominante dans le monde médiéval.
Or, le problème est qu'à la fois le cinéma contemporain, même celui qui se veut le plus fidèle possible à la réalité, mais aussi les représentations de l'époque, ne donnent qu'une vision édulcorée de ces chevaliers. Qui sont-ils vraiment ? Et comment dominent-ils la société médiévale ?
Mark Hamill jouant Luke Skywalker dans Starwars ep. VI, le retour du Jedi (1983) Un chevalier de science-fiction
Orlando Bloom jouant Balian d'Ibelin dans Kingdom of heaven de Ridley Scott (2005)
Vous pouvez retrouver aussi les bande-annonces visionnées en classe : celle de Lancelotde Jerry Zucker sorti en 1995 et de Chevalierde Brian Helgeland sorti en 2001.
Je ne peux pas vous trouver les extrait vus en classe de Kingdom of Heavenmais vous pouvez regarder la bande-annonce. Concernant Starwars, vous pouvez aussi regarder le duel final de l'épisode VI (Le retour du Jedi) où toute la mystique de ce chevalier de science fiction, combattant le mal au nom du bien et de la "Force", est parfaitement présente.
Bien sur rien ne vous empêche si vous le souhaitez, de visionner certains de ces films en intégralité... Certains sont de grands moments de cinéma !
Vous qui savez faire plusieurs choses à la fois : réviser un DS de maths, tout en textotant avec votre petit(e) ami(e), en écoutant le dernier hit de Lady Gaga (bof), et en facebookant avec tous vos "amis"... Bravo, vous êtes multi-tâche ! Mettez donc à profit cette capacité hors du commun pour écouter quelques émissions de radio utiles tout en continuant à vaquer à vos occupations habituelles...
Par exemple l'émission La Grande Table qui est diffusée par France Culture tous les jours de 12h à 12h30. Celle d'aujourd'hui réagit à un article provocateur de Niel Gilbert, intitulé "qui sont les pauvres ?" paru dans la revue Books et qui utilise allègrement un livre, "L'ère de l'opulence" écrit en 1961 par un célèbre économiste Keynésien américain, John K. Galbraith.
La thèse provocatrice de Gilbert : il n'y a pas de pauvres dans les pays industrialisés, seulement des gens qui se perçoivent comme tels car ils ne peuvent pas accéder à l'ensemble des biens de consommation. La preuve selon lui qu'il n'y ait pas de pauvres ? Même les plus démunis s'achètent des écrans plats, des micro-ondes et des voitures... Il en oublie un peu vite que la pauvreté ne se résume pas un déficit de biens matériels, et que pour accéder à des biens de consommation, beaucoup de "pauvres" s'endettent... Si vous voulez en savoir plus, écoutez cette courte émission de 25 minutes qui est vraiment extraordinaire et donne du grain à moudre à qui veut comprendre le monde.
Il y a quelques jours, la même émission revenait allègrement sur le thème du cinéma qui devrait rappeler quelque chose aux TS et passionner les autres.
La première émission, diffusée le 4 février revient sur le Lincoln de Spielberg en posant la question de ce que le film apporte à la connaissance du personnage et des événements. Mais les intervenants s'intéressent aussi à la part de mythologie de la construction politique américaine que l'on peut y trouver.
Pour les T ES et les T DNL, on peut aussi voir dans ce film un rapport avec le thème de la religion aux Etats-Unis, que vous n'avez pas encore traité. Lincoln, comme quelques autres personnages et quelques lieux aux Etats-Unis (le Lincoln Mémorial, le mémorial d'Arlington, la maison Blanche, le Mont Rushmore) font partie d'une véritable religion civile.
La deuxième émission se saisit du dernier Tarantino pour explorer le thème de la vengeance dans l'oeuvre de ce cinéaste. Pour les connaisseurs de sa filmographie, il n'y a pas à chercher très loin : Entre Reservoir Dogs, Kill Bill, Jackie Brown, Inglorious Bastard, et donc dans le dernier Django Unchained, elle est partout. Les intervenants traitent aussi du renversement du statut de la victime en vengeur et du vocabulaire présent dans ces films : le "fuck" qui doit être dit à peu près tous les 3 ou 4 mots dans une grande partie de sa filmographie et le "nigger" dont il use (et abuse ?) à dessein dans Django...
La troisième émission diffusée le 23 janvier revient sur le Zero Dark Thirty de Katrin Bigelow qui narre en 2h30 les 10 ans de la traque de Ben Laden entre 2001 et 2011. Les intervenants y débattent de la part de construction et de mythologie que l'on peut retrouver dans ce film, qui malgré son fort caractère historique reste une oeuvre de fiction. Un des intervenants cite cette phrase d'Umberto Ecco qui donne matière à réflexion : "70% de ce que nous croyons savoir nous viens des films hollywoodiens"
Si le coeur vous en dit, vous pouvez consulter la liste des archives de l'émission que vous pouvez réécouter, il y en a un peu pour tous les goûts... De l'intervention de la France au Mali, aux 30 ans du réseau internet. Une en particulier pourrait éveiller votre curiosité. Elle s'intitule " Jouer avec l'histoire : aurais-je été résistant ou bourreau ?"
En complément de notre discussion de vendredi dernier sur l'histoire d'Israël, des territoires occupés, de la colonisation et de la Palestine, je vous propose des extraits de l'émission "Le dessous des cartes" de Jean Christophe Victor. Une émission essentielle pour qui veut comprendre la géopolitique et qui existe depuis 20 ans, ce qui en soit est un gage de succès et de qualité... quoique, Vivement Dimanche doit exister aussi depuis 20 ans, et Confessions Intimes depuis plus de 10... Mais je m'égare.
Je vous propose deux extraits, l'un qui fait le point sur la situation des territoires occupés et la construction de la "barrière de sécurité" entre Israël et la Cisjordanie, et l'autre qui montre la géographie si particulière, et complexe, de Jérusalem.
Notez bien que ces émissions datent un peu et que pour quelques aspects la situation a un peu évoluée : en particulier dans la 1ere émission, on parle de Gaza comme d'un territoire occupé, mais depuis cette bande de terre où s'entassent plus d'1 million de personnes a été évacuée par Israël est est administrée par l'autorité palestinienne. D'un certain point de vue, les frontières de Gaza étant quasiment verrouillées par son voisin, la situation a peu évoluée...
L'émission était ce soir en direct depuis le parlement européen de Strasbourg et posait simplement la question de l'éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'UE après le discours du Premier Ministre Cameron et sa proposition de referendum. Plusieurs députés européens, de différentes tendances, (mais pas de britanniques) réagissent et débattent de cette question. De très bonne tenue et très instructif.
Vous serez confortés dans les pistes que nous avions évoqués concernant les buts réels de politique intérieure de Cameron quand il fait cette annonce.
Depuis quelques temps, lemonde.fr publie une fois par mois de petites vidéos fort bien faites qui permettent de comprendre un certain nombre de mécanismes économiques assez complexes. De la création monétaire à la financiarisation de l'économie, vous avez l'embarras du choix... et souvent plus l'embarras que le choix tellement les mécanismes décryptés paraissent complexes au 1er abord.
Pourtant, après quelques minutes, tout semble s'éclairer et de nouveaux horizons s'ouvrent aux béotiens de l'économie que nous sommes...